Lens

L’hôpital de Lens en 1955

   C’est pour la revue ‘Détective’ que le journaliste Raymond Oloina a effectué en 1955 un reportage sur l’hôpital de Lens. En voici un résumé.

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   Après une présentation du Docteur Schaffner (sa biographie est ici : http://lenstome4.canalblog.com/archives/2011/11/27/24624807.html ), de sa maladie : la radiodermite, de son parcours l’amenant de son Alsace natale à la capitale du pays minier, le journaliste demande au maire de Lens comment il en est arrivé à construire dans cette ville un hôpital d’avant-garde. ‘’Je ne suis pas seul. Chacun des membres du Conseil d’Administration étudie nos problèmes, présente des suggestions et collabore au mieux au bien être de nos malades. Nous avons aussi la chance d’avoir à la direction du centre Monsieur Morlé ’’.

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   Pierre Morlé est un jeune directeur de 39 ans. Parisien d’origine, il fait partie, selon le journaliste, de cette nouvelle génération de fonctionnaires qui pensent qu’une bonne organisation est source de rentabilité.

   Pierre Morlé a déjà bien voyagé lorsqu’il arrive à Lens : licencié de droit à 21 ans, prisonnier en Allemagne d’où il s’évade lors de la seconde guerre mondiale, il a participé à des stages dans les hôpitaux à Bruxelles, Rome, Milan , Vienne ou encore Munich.

   Arrivé à Lens en 1952, il met en place des réformes parfois insignifiantes mais qui conduisent à une meilleure rentabilité du Centre Hospitalier. Pour éviter les dépenses trop importantes dues à l’intervention d’entreprises extérieures pour les travaux d’entretien et de réparation, il crée une équipe de techniciens comprenant 30 ouvriers (plombiers, électriciens, peintres, forgerons …).

   Peu à peu, il transforme les chambres communes en pièces individuelles ou à deux lits. Il crée un mini golf, une volière et des nombreux parterres fleuris afin de permettre aux malades pouvant sortir de se détendre dans un espace agréable.

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   Un exemple de nouveauté insignifiante mais qui améliore le sommeil des patients : le nettoyage se faisant la nuit, les seaux métalliques sur le carrelages réveillent les malades. Il les fait remplacer par des ustensiles en plastique.

   Et le journaliste d’ajouter : ‘’Ces petites révolutions apportées par cet organisateur-né a mis le Centre Hospitalier de Lens à la pointe du progrès en matière de gestion comme il l’était sur le plan médical et chirurgical avec le Docteur Schaffner’’.

   Puis l’article vante le dévouement et l’efficacité du corps médical en évoquant en exemple la terrible catastrophe de Loison-sous-Lens (un car transportant des institutrices et élèves d’une école de Tourcoing est tombé du pont de la route nationale sur la voie ferrée le 16 décembre 1954). Une cinquantaine de blessés est amenée à l’hôpital de Lens : il n’a pas fallu plus de quinze minutes pour que tout le dispositif ‘catastrophe’ soit mis en place : médecins, chirurgiens, infirmières, filles de salle, donneurs de sang autour des dix tables d’opération ouvertes. Aucune victime n’a attendu sur une civière : aussitôt alertée, une équipe d’ouvrier à monté de nombreux lits supplémentaires dans des salles réquisitionnées.

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   Le docteur Schaffner évoque ensuite l’avenir de l’hôpital : ‘’Nous avons encore du pain sur la planche : regrouper les services chirurgicaux, agrandir la maternité, augmenter le nombre de places et créer une école d’infirmières’’.

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   Puis, le Docteur Schaffner reprend sa casquette de maire de Lens, ‘sa seconde petite patrie’, et parle football : ‘’Lens et les villes voisines sont une pépinière pour le jeunes pratiquants, plus de 4000 gamins jouent au football. Mais les grands clubs viennent nous piquer nos meilleurs éléments’’.

  Et le journaliste de Détective, Raymond Oloina de conclure : ‘’Cette grande maison qui ne ressemble pas à un hôpital est un hôpital et ce monsieur qui parle de football est le Docteur Schaffner qui sait que dans une semaine il sera allongé sur une de ces tables d’opération pour tenter d’enrayer la progression de la maladie qui le ronge ….’’.

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4 Réponses à “L’hôpital de Lens en 1955”

  1. Le 13 août 2015 à 8 h 01 min http://nosgueulesnoires62.skyrock.com/ a répondu avec... #

    Très, très grand Monsieur le docteur Schaffner , Amitié liévinoise et bien à vous tous -

  2. Le 13 août 2015 à 14 h 12 min Bernard Schaffner a répondu avec... #

    Merci de cette nouvelle et toujours intéressante publication , il est important que le souvenir soit transmis à nos Enfants, sans oublier nou.s ne vovIns pas avec un tretroviseur mais les yeux vers l’avenir, « . Le regard vers la ligne bleue des Vosges ,qu’ IL aimait tant. Avec mes amities Bernard

  3. Le 13 août 2015 à 14 h 15 min Bernard Schaffner a répondu avec... #

    Pardon des fautes de frappe, il est évident que je veux dire  » que nous ne vivons pas en regardant dans un rétroviseur…. Avec mes excuses .B.S

    • Le 13 août 2015 à 17 h 19 min le lensois normand a répondu avec... #

      Vous être pardonné Bernard surtout que, j’ai oublié de le préciser dans mon article, c’est vous qui m’avez trouvé c e numéro de Détective.
      Amitiés
      Claude

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