La journée du samedi 10 septembre restera en mémoire dans les têtes des lensois. Ce jour là, ils étaient nombreux à assister à la résurrection et au baptême des géants lensois Taraderuze et Rosalie Tata.
Nés une première fois en 1956, disparus des fêtes de Lens à la fin des années 60 puis détruits dans l’incendie du garage communal dans lequel ils étaient remisés, nos deux géants, accompagnés d’un troisième, Ch’Guss Trefil ont longtemps manqués aux animations de la ville.
Il y a quelque temps, une association se créer avec pour but de recréer ces personnages et de relancer la tradition des fêtes de Lens dans le style des années 50/60. Claude Gillot et son fidèle lieutenant Arnaud Desmaretz se lancent dans l’aventure. Tout ne fut pas facile mais avec abnégation, ils trouvent les moyens financiers nécessaires à la réalisation de leur projet.
Aidés par quelques amis, ils font reconstruire Taraderuze et Rosalie Tata par Dorian Demarcq, l’artisan créateur de géants. Les finances ne permettent pas la reconstruction de Ch’Guss Tréfil dans un premier temps mais ce n’est que partie remise.
Bien sur, le retour des géants de Lens ne peut s’accompagner que d’une grande fête qui était prévue dimanche 11 septembre. Plus de 100 géants venus de toute la région, une trentaine d’harmonies, de nombreux groupes et associations devaient y participer. Malheureusement l’actualité tragique du moment et les exigences parfois surprenantes mais surtout très onéreuses de la sous-préfecture de Lens ont obligé l’association à reporter la fête.
Cependant, Taraderuze et Rosalie de nouveau vivants, il fallait les baptiser. C’est ce qui est fait le samedi 10 septembre 2016 à l’occasion de la journée des associations.
M. Sylvain Robert, maire de Lens, a dirigé la cérémonie. C’est Bernard Schaffner, l’un des fils de l’ancien député-maire de Lens, qui a accepté d’être le parrain de Taraderuze ; madame Lysiane Gillot sa marraine.
Pour Rosalie Tata, son parrain était Alain Oudre qui a fait le déplacement de Toulouse pour participer à la fête. Il est l’arrière-arrière petit-fils de Rosalie Abrassart, la dame qui servit de modèle à la géante lensoise. La marraine de Rosalie était Jessy Desmaretz, une passionnée des Géants du Nord.
Après la ‘cérémonie officielle’ mais non moins décontractée, Monsieur Robert a remis aux parrains et marraines le certificat de baptême de nos géants.
Et comme d’habitude à Lens, tous finit toujours en musique ! Le talentueux troubadour s’appelle Benoît Bourgeois, il interprète une de ses compositions réalisée spécialement « Elle est belle, Rosalie » et est accompagné d’un groupe d’enfants habillés en galibot pour les garçons et en cafut pour les filles.
Taraderuze et Rosalie Tata en profite pour effectuer leurs tous premiers pas de danse depuis leur retour.
La fête se termine par un show du groupe des Alizés de Lens, de jeunes demoiselles aux couleurs Sang et Or habituées à accompagner Ch’Meneu dans ses déplacements.
On ne sait où Rosalie Tata et ses deux hommes Ch’Meneu et Taraderuze ont passé la nuit, mais dès le lendemain matin, ils étaient frais et dispos pour se présenter aux lensois sur la place Jean Jaurès.
Avant de reprendre la place qui était la leur dans les années 60 : devant les portes de l’Hôtel de Ville.
Pas de carnaval des géants donc pour cette fois ci mais comme un vrai lensois ne renonce jamais, celle-ci aura lieu plus tard …. Et n’en sera que plus belle !
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